vendredi 30 janvier 2015

Christian Estrosi, intronisé Roi en Côte d'Ivoire (Abidjan)


Les peuples qui veulent grandir doivent d'abord cesser d'être petits et cesser de couronner ceux qui les méprisent. Mais les peuples qui veulent être des plus petits n'ont jamais fini d'introniser leurs dominateurs et de se mépriser davantage. 
C'est une question de choix.

jeudi 29 janvier 2015

TOGO: MANGER POUR TUER L'AVENIR.


MARQUER CONTRE SOI



Ce qu'on attend des jeunes d'un pays soumis et dominé, c'est le sens de la gravité et de la responsabilité. Plus que tout, les jeunes doivent faire preuve de lucidité et d'une vision plus éclairée de l'avenir. Les jeunes doivent pouvoir se projeter et projeter le futur de leur pays. Ce n'est que comme cela qu'ils peuvent dépasser les contingences actuelles, les choix périlleux d'aujourd'hui et les facilités du ventre qui les poussent à rêver des choses qui préparent immanquablement leur cauchemar de demain.

Quand les jeunes sabotent le présent, quand, l'air amusé, insouciant, collé aux miettes d'aujourd'hui, ils soutiennent ou font la propagande des gens qui obstruent l'avenir d'un pays, ils préparent là la catastrophe de leur vieillesse et sacrifient fatalement leurs enfants. Ceux qui jouent, soit pour des petits intérêts personnels et claniques d'aujourd'hui, soit par naïveté, soit par haine, soit encore par étroitesse d'esprit, à trouver dans le régime franco-gnazingbè qui régit le territoire du Togo depuis bientôt 55 ans, la voie de l'avenir, doivent faire un peu plus d'efforts de réflexion. Pour une bouchée de pain, pour une poignée de Francs CFA, pour une moto Sanili, Sanya ou Haojue, pour des sachets de riz, pour un poste dans "l'administration", pour des liens de cousinage ou ethnique, les jeunes ne doivent pas marquer contre eux-mêmes.





KPOGLI Komla

mardi 27 janvier 2015

TOGO: Qui a donné ses deux premiers mandats à Gnazingbè 2 pour qu'il y ait un débat sur le 3ème?


Les débats qui animent actuellement ce qu’on considère, par abus de langage, comme la vie politique togolaise sont vraiment dérisoires et traduisent la superficialité des analyses. Depuis quelques temps, tout tourne autour des sujets comme : Réformes, Election présidentielle, Candidature ou non de Gnazingbè 2, et Candidature unique ou multiple de « l’Opposition ».

Jean Pierre Fabre (ANC) et Faure Gnazingbè 2 (RPT)
Il est inutile de redire ici que lorsqu’un peuple (est-ce que nous le sommes encore ?!) est incapable de mener et de remporter sa lutte de libération, il fait de l’accessoire l’essentiel, et de l’essentiel le plus basique des accessoires. Telle est la situation actuellement, sinon depuis toujours au Togo. Incapable de porter collectivement la révolution, on en est réduit à l’écume des choses.

N°1) Une tyrannie dynastique soutenue de l’extérieur et disposant des instruments locaux de la domination ne peut engager des réformes institutionnelles et constitutionnelles. Si les institutions et la constitution, minable copie des textes constitutionnels européens ou étatsuniens, valaient quelque chose dans cet environnement, la tyrannie héréditaire ne se serait pas levée pour s’enraciner à ce point. 

N°2) Toute une population ne peut et ne doit voir son avenir suspendu au bon vouloir d’un petit prince à qui les fameux « leaders d’opposition » demandent, sinon qu’ils supplient de faire des réformes pour leur permettre d’accaparer à leur tour le pouvoir colonial local.

N° 3) La question d’un « 3ème mandat » de Gnazingbè 2 est, parmi l’ensemble des sujets dérisoires, celui qui traduit le plus le désarroi d’un peuple (I ?) incapable de procéder à sa libération. Pourquoi ? Tout simplement parce que discuter d’un 3ème mandat suppose que Gnazingbè 2 soit issu d’un premier et d’un deuxième mandats à lui décernés par le peuple africain du Togo. Gnazingbè 2 ne tient son pouvoir que du coup de force permanent du RPT depuis 1963. Qui a donné les deux premiers mandats à Gnazingbè 2 pour qu'il y ait un débat sur le 3ème? Personne dans le territoire du Togo. Aussi bien son feu père que Gnazingbè 2 lui-même n’ont jamais bénéficié de l’onction populaire. En conséquence, le terme même du « 3ème mandat » est une fraude lexicale qui, à force d’être répétée, légitime les 10 ans que Gnazingbé 2 vient de passer illégalement et illégitimement à la tête du territoire du Togo.

N° 4) Ces débats complètement inutiles dans le territoire du Togo sont la preuve que « L’Opposition » déclarée et qui se prévaut comme telle manque cruellement de lucidité et surtout de profondeur d’analyse. Ceux qui prétendent incarner « le changement » doivent élever le niveau des populations sevrées depuis si longtemps de leurs pouvoirs de décision. 
Cette « Opposition » dont le trait de caractère essentiel est l’obéissance aux Diktats du régime franco-gnazingbè et qui va jusqu’à obéir au tracé d'itinéraires par le régime des manifestations qu’elle organise, est pour le moment, incapable de gravité et de porter la lutte pour la reconquête du territoire du Togo. Elle use le peu d’énergies disponibles dans des considérations de bas étage telles que « réformes », « 3ème mandat ou pas 3è mandat de Gnazingbè 2 », « élection »…Face à une "Opposition" obéissante, peu inspirée, voire tétanisante, il faut que la jeunesse exerce son Devoir d'Inventivité. Elle doit créer les outils les plus adaptés face à un régime colonial incarné par Gnazingbè 2 et ses séides.

N°5) La jeunesse du territoire du Togo doit mesurer la gravité de la situation et les responsabilités historiques qui sont les siennes, pour ne pas perdre le peu d’énergies qui lui reste dans ces débats squelettiques et totalement anesthésiants. Elle doit savoir que c’est à elle que revient la Lutte de Libération et la Reconstruction de cet espace dénommé le Togo dont le destin est de se fondre dans un Etat fédéral africain à construire. 

Si le Togo a subi Gnazingbè 1er et est en train de subir depuis 10 ans maintenant Gnazingbè 2, c’est parce que collectivement les togolais sont incapables de se focaliser sur l’essentiel, d’avoir un tableau de bord fondé sur une analyse radicale, de garder la tête froide à toute épreuve, et de ne viser l’avènement d’un leadership capable de piloter, en toute responsabilité et fermeté, la destruction de l’arsenal colonial qui annihile depuis si longtemps l’existence même des africains habitant ce territoire.

Fort de cela, la Jeunesse du territoire du Togo doit absolument commencer une vraie réflexion qui débouche sur une organisation solide pour mener de front cette lutte de démolition du cadre colonial dans lequel elle est enfermée, avec un leadership nouveau, responsable et foncièrement patriotique. Ce n’est qu’à la fin de cette lutte victorieuse qu’on pourra parler d’élection. Pas avant, comme on veut bien le lui faire croire.

Notre peuple ne doit pas être suspendu au bon-vouloir d'un gouverneur colonial qui a succédé à son père par la seule décision des maîtres et de leurs exécutants locaux.


KPOGLI Komla


Qui protège les populations africaines?

Si les enclos coloniaux que beaucoup affublent, par mimétisme de vocabulaire, du titre d'Etats en Afrique l'étaient réellement, alors on ne se contenterait pas de poser des questions comme qui a créé Boko Haram, qui les arme, ni de tenir une comptabilité macabre au jour le jour en guise d'argument pour fonder une plate concurrence victimaire. Mais on demanderait aux dirigeants en place comment il se fait que des groupes comme Boko Haram puissent naître dans un territoire qu'ils prétendent diriger et surtout comment est-ce possible que le fameux État qu'ils prétendent incarner n'arrive pas à protéger la vie et les biens des populations livrées à la merci des groupes du genre. Et là on aurait établi la responsabilité, disons plutôt l'irresponsabilité, de ces États et obtenir au minimum la démission des gouvernements ou tout au moins celle de ceux qui sont en charge de la Sécurité et de la Défense nationales. Puisque l'un des attributs fondamentaux de l'Etat est la protection de la vie de ses populations où qu'elles soient. Comme on n'a pas là des États, de telles questions rarement posées.
 
Komla KPOGLI

mardi 13 janvier 2015

VOILÀ CE QUE L'ON APPELLE UN PEUPLE!

L'assassinat qui a frappé Charlie Hebdo et quelques autres personnes à Paris (France) ces derniers jours montre une nouvelle fois au monde, et surtout aux africains ce qu'est UN peuple.
 

Dès la survenance des tueries, on a vu l'indignation immédiate et tout le peuple français de Paris, Lyon, Lille, Annecy, Dijon, Marseille, Bordeaux, Nîmes, Nantes, Grenoble, et partout en province, y compris les villages les plus reculés, mû par la douleur partagée, interpellé par l'assassinat des leurs, manifeste. Ailleurs, dans les autres pays occidentaux, la conscience d'appartenir à un même peuple, disons le mot, à une même RACE, devant affirmer son identité face à un ennemi de presque toujours depuis les Croisades religieuses du Moyen Âge, tout le monde s'est indigné. Des manifestations gigantesques ont été organisées là aussi contre la tuerie à Paris.

Le peuple français a reçu les condoléances de tous ses "peuples frères" et alliés qui lui ont promis agir "à ses côtés face au même ennemi". N'allez pas croire qu'il s'agit là de vains mots de circonstance.

De plus, et là qu'on voit encore mieux UN peuple, les dirigeants européens iront à Paris demain manifester dans les rues avec les français devant lesquels se trouvera les politiques français, à commencer par François Hollande, leur président qu'ils n'aiment pas.
"Le rassemblement sera placé sous le signe d’une véritable unité européenne contre le terrorisme", nous Le Monde. La chancelière allemande Angela Merkel, le président du Conseil européen Donald Tusk, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le premier ministre britannique David Cameron, le président du conseil italien Matteo Renzi et le premier ministre espagnol Mariano Rajoy ont confirmé leur présence.
Le ministre de l’intérieur français, Bernard Cazeneuve, recevra Alejandro Mayorkas, vice-ministre de l’intérieur des Etats-Unis, ainsi que le ministre de la justice, Eric Holder, en compagnie des ministres de l’intérieur allemand, britannique, espagnol, italien et polonais pour une réunion sur la lutte contre le terrorisme.

Le commissaire européen Dimitris Avramopoulos sera également présent ainsi que le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove. Il s’agit pour Bernard Cazeneuve de faire face à « ce défi commun que nous adressent les terroristes et qui ne pourra être résolu qu’en commun, au sein de l’Union européenne et au-delà ».

On est loin de ce qu'on a appelé le "Sommet de l'Elysée" convoquée en 2014 avec les marionnettes africaines curieusement appelés dirigeants africains incapables de comprendre les enjeux de la sécurité pour l'Afrique et ses populations, puisqu'ils sont eux-mêmes des terroristes en mission commandée.

Face au danger commun, un peuple se rassemble. Il s'identifie aux victimes à qui il ressemble trait pour trait. Les Occidentaux ont beau être des individualistes chevronnés, quand le danger est là, quand "la guerre est là", ils combattent groupés. Ils taisent les petites divergences, enterrent les petites considérations du ventre et autres petites choses que beaucoup allèguent, par exemple, chez les africains pour justifier leur refus de se mouvoir face aux grands enjeux qui sont les leurs depuis des milliers d'années. Puisse cela renseigner un peu plus les africains!

Bien évidemment, toute la question est: avons-nous, nous autres, des défis en commun? Car de l'identification du danger commun découle l'action commune. Un peuple qui ne l'est plus et dont les enfants errent partout dans le monde en quête acharnée de miettes individuelles a manifestement sa propre logique. Logique de laquelle, sous peine de subir davantage ensemble, il faut sortir au plus vite.


10 janvier 2015
KPOGLI Komla

dimanche 11 janvier 2015

Anthologie du deuil de Charlie Hebdo en Afrique: Ou quand la mort du "Blanc" anéantit le "Noir".

Il faut l'avouer tout de suite: c'est une grande première dans l'histoire africaine. Des africains n'ont jamais vu autant de personnes tuées en une seule journée! L'incroyable est arrivé, et beaucoup d'africains sont dans tous leurs états. Non pas parce que Boko Haram, le 7 janvier a entièrement détruit 16 villes et villages des rives du lac Tchad dans le nord-est du Nigeria et fait des centaines de morts. Non !
Le mercredi 7 janvier 2015, une large partie de la rédaction du journal satirique français Charlie Hebdo a été victime d’une tuerie. Deux personnes criant « avoir vengé le prophète » Mohamed très souvent caricaturé par Charlie Hebdo avaient tué quelques secondes plus tôt 12 personnes dans les locaux du journal.
Le peuple français dans son ensemble, ses dirigeants toute catégorie confondue et leurs cousins euraméricains condamnent de toutes leurs forces ces meurtres. Dès la survenance des tueries, on a vu l'indignation immédiate et tout le peuple français de Paris, Lyon, Lille, Annecy, Dijon, Marseille, Bordeaux, Nîmes, Nantes, Grenoble, et partout en province, y compris les villages les plus reculés, mû par la douleur partagée, interpellé par l'assassinat des leurs, manifeste. Ailleurs, dans les autres pays occidentaux,la conscience d'appartenir à un même peuple, osons le mot, à une même RACE, devant affirmer son identité face à un ennemi de presque toujours depuis les Croisades religieuses du Moyen Âge, tout le monde s'est indigné. Des manifestations gigantesques ont été organisées là aussi contre la tuerie à Paris.
Le peuple français a reçu les condoléances de tous ses"peuples frères" et alliés qui lui ont promis agir "à ses côtés face au même ennemi". N'allez pas croire qu'il s'agit là de vains mots de circonstance. (Lire un texte consacré à cette gigantesque mobilisation ici  https://www.facebook.com/moltraFrance/photos/a.443144745791527.1073741828.441937345912267/628177897288210/?type=1&theater).
Presque tous les dirigeants euraméricains viendront manifester aux côtés des français et de leurs dirigeants demain dimanche 11 janvier 2015. C’est tout à fait à leur honneur. Car, face à un ennemi, un adversaire commun, les peuples intelligents rassemblent leurs énergies. 

En Afrique où Boko Haram, Aqmi, les Shebabs, Mujao…etc, massacrent quotidiennement les populations dans une indifférence totale, la tristesse est à son comble. Beaucoup d’africains n’en peuvent plus de savoir que des « innocents » sont tués à Paris. Partout, des cris s’élèvent. Aussi bien sur le continent que dans sa fameuse diaspora, des africains sont inconsolables. Oui, des "Blancs" sont morts! Jamais de sa vie, "l'homme noir" n'a autant pleuré. A commencer par les marionnettes faisant office de dirigeants des territoires africains.
Le mardi 8 janvier, nous écrivions ceci : « On aurait aimé, ne serait-ce que de la part de ces "noirs" absolument mobilisés ici, avoir le même déploiement d’énergie face aux agissements criminels incessants de Boko Haram, piloté en sous-main par ceux à qui profite le crime. Au Mali, au Kenya, en Somali face à Ansar Dine, Mujao, Aqmi, Shebabs et autres, on n’a ni vu colère, ni solidarité des indignés noirs sur Charlie Hebdo. Au Sud Soudan, les massacres continuent au quotidien dans l’indifférence absolue des noirs. Au Kongo de Joseph Kabila, on ne compte plus les morts, car les compteurs sont bloqués à force de tourner. Mais, là aussi,les noirs sont totalement sourds et muets : ils n’entendent rien, ils ne voientrien non plus. Au Gabon, le fils Bongo fait tuer des gens dans les rues, on avu la mobilisation dont les noirs ont été capables face à cela. Au Togo du fils Gnassingbé, les noirs n’ont jamais vu de morts, encore moins de blessés. EnCôte d’Ivoire, on a jamais tué des africains là-bas, capturé les plus hauts dirigeants et placé des assassins au pouvoir. Sur la Centrafrique, on a vu la gigantesque mobilisation sur le continent et dans la fameuse Diaspora, ainsi que les tonneaux se remplir de larmes des noirs voyant le nombre de compatriotes massacrés, hier et aujourd'hui, là-bas dans une guerre inter-religieuse et inter-ethnique fabriquée de toutes pièces pour camoufler les vrais enjeux. » (Lire le texte complet ici https://www.facebook.com/moltraFrance/posts/627236237382376).C’est peine perdue.

Dans les lignes qui suivent, nous vous offrons une anthologie du deuil que portent les « dirigeants" africains et autres depuis 3 jours maintenant. Chacun de ces morceaux est publié sur la page Facebook du MOLTRA ce samedi 10 janvier. 

Charlie Hebdo: le Bénin déclare le 9 janvier 2014 jour de deuil national


On arrête pas en Afrique. Les larmes coulent toujours et encore!
Le Conseil préfectoral qui fait office de gouvernementdu territoire du Bénin a déclaré le "9 janvier jour de deuil national et mis en berne tous les drapeaux sur toute l'étendue du territoire béninois", a annoncé jeudi soir le ministre béninois des Affaires étrangères et de l'Intégration africaine, Arifari Nassirou Bako. 

"Nous devons condamner avec la dernière rigueur cet acte que nous réprouvons avec toute la vigueur qu'il faut", a-t-ilindiqué lors d'une marche avec des centaines de citoyens et membres du gouvernement béninois, allant de l'Institut français de Cotonou à l'ambassade de France au Bénin. 
Les manifestants en file indienne, tous silencieux,bougies allumées et gerbes de fleurs en main, ont exprimé leurs compassions au gouvernement et au peuple français. 
"Nous sommes venus non seulement pour exprimer notre compassion au peuple français endeuillé par l'attentat perpétré contre lejournal satirique Charlie Hebdo, mais aussi pour crier haut et fort notre adhésion aux valeurs de liberté d'expression, aux valeurs de liberté d'exercice d'une profession noble, comme le journalisme", a déclaré Arifari NassirouBako.


Charlie Hebdo: Ali Bongo ira manifester à Paris, rendez-lui ses Charlie!


Ali Bongo, fils de son père, préfet du territoire duGabon est toujours en pleurs. "Ceux qui ont commis cet attentat odieux que rien ne peut justifier ont trahi l'Islam, déshonoré le prophète Mohamed et tournéle dos à Dieu. Tout le contraire de ce qu'ils prétendent défendre. Je présente aux familles durement frappées nos sincères condoléances", déclare-t-il, désespéré.
Ne s'expliquant toujours pas le geste des tueurs qui ont "trahi l'Islam", le préfet Bongo n'ayant jamais la couleur du sang, va manifester aux côtés de François Hollande et de ses compatriotes européens, demain dimanche 11 janvier 2015 dans les rues de Paris. 
Pour un homme qui n'a jamais su de quelle couleur est le sang, c'est tout à fait normal de pleurer jusque dans les rues de Paris la mort des premiers hommes sur terre.

Charlie Hebdo: Denis Sassou Nguesso, pas loin d'une crise cardiaque, dénonce un"acte terroriste horrible, lâche et ignoble".


La concurrence victimaire continue parmi les préfets de la République française faisant office de dirigeants dans les enclos coloniaux appelés Etats africains. C'est celui, parmi eux, qui prononcera le summum de la furie qui est recherché depuis 72 heures maintenant.

Le préfet du territoire du Congo-Brazzaville a, dans une lettre adressée à François Hollande, datée de ce jeudi 08 janvier 2015. Dans cette missive, Monsieur 13% dit "condamné avec la plus grande fermeté cet acte terroriste horrible, lâche et ignoble." Cet acte", précise celui qui n'a jamais vu de cadavre, encore moins jamais tué dans sa vie au Congo de Savorgnan de Brazza, "n’est pas seulement une vile agression contre la France, mais aussi une atteinte à la liberté d’expression, pilier majeur de la démocratie. Je m’incline devant la mémoire des victimes de cette barbare et vous prie d’accepter mes condoléances les plus émues ainsi que l’expression de la solidarité du peuple congolais avec le peuple français et de sa compassion avec les familles durement éprouvées."

Charlie Hebdo: Faure Gnassingbé II n'a jamais autant pleuré après la mort de son père, Gnassingbé 1er.


Gnassingbé 2 fut le tout premier préfet de la République française dans un territoire, celui du Togo, à se prononcer sur la tuerie à Charlie Hebdo.
Quelques minutes seulement après la tuerie le 7 janvier 2015, Gnassingbé 2, qui n'en pouvait plus, a envoyé un message àFrançois Hollande et au peuple français. Le papier et l'enveloppe contenant le message ont mis du temps à sécher, tellement mouillés par les larmes du préfet qui, à l'instar de ses collègues anéantis par le deuil, n'a jamais tué des africains du Togo.
Voici son contenu:
"C’est avec une vive indignation et une profonde consternation que j’ai appris la tragique nouvelle de l’attentat meurtrier, perpétré ce matin au siège du journal Charlie Hebdo à Paris.
Une telle violence, au seuil d’une nouvelle année, ne peut susciter qu’une réprobation totale. Je vous prie de trouver à travers ces lignes, l’expression de la profonde compassion ressentie par l’ensemble du peuple togolais face à la douleur du peuple français et au chagrin des familles des victimes et des blessés.
En ces circonstances particulièrement douloureuses, je tiens également à vous témoigner toute ma solidarité et mon soutien. 
Le tragique attentat de ce jour touche à un symbole de la liberté d’expression dont la défense a toujours été au cœur de l’humanisme et des valeurs universelles si chères à la France. Il rappelle combien notre commune adhésion à une lutte sans merci contre l’hydre du terrorisme doit être sans cesse renouvelée et renforcée pour le triomphe d’un monde de paix, de liberté et de tolérance."

Charlie Hebdo: Des journalistes au Togo sont en deuil.


Et c'est par un sit-in qu'ils l'ont fait savoir hier vendredi 9 janvier 2015 à Lomé, à 6496,8 kilomètres de la Métropole.
Beaucoup d'africains n'ont jamais autant porté le deuil. 12 personnes sont tués à Paris. Qui pourra les consoler?
Aqmi, Boko Haram, Mujao, Shebabs...n'ont jamais tué enAfrique. Disons que c'est la première fois dans leur vie que ces Charlie"noirs" voient de cadavres ou en entendent parler.
Leurs déclarations en témoigne: « Nous avons organisé ce sit-in d’abord pour dénoncer l’acte ignoble qui a été commis le 7 janvierdernier à Paris au siège de nos confrères Charlie hebdo, un acte qui a coûté la vie à douze (12) personnes dont plusieurs confrères. Nous sommes là aussi pour manifester notre soutien, note compassion aux familles des confrères et à toutle peuple français dont les valeurs ont été attaquées. Enfin, nous sommes là pour dénoncer cet acte et rappeler l’importance de la liberté de presse dansune démocratie », a confié à l’Agence de presse Afreepress, Jean-Paul Agbo Ahouelété, président du Conseil national des patrons de presse (CONAPP).
« Je suis Charlie, c’est pour dire qu’aujourd’hui cesont les journalistes de Charlie qui ont été atteints par cette attaque. Demain, ça peut être nous ou quelqu‘un d’autre, donc nous sommes tous des Charlie », a fait savoir de son côté Patricia ADJISSEKOU, Secrétaire général del’UJIT (Union des journalistes indépendants du Togo).
Présentes également à cette indignation des membres de l’Association togolaise de la presse privée en ligne (ATOPPEL), du Conseil national des patrons de presse (CONAPP), du Syndicat des journalistes du Togo(Synjit), de l’Observatoire togolais des médias (OTM).

Charlie Hebdo: Un "opposant" au Togo, inconsolable devant "cettecalamité mondiale".


Mouhamed Tchassona Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (un parti politique se disant de l'opposition dans le territoire du Togo) a signé un communiqué dénonçant les tueries à Paris. 
« Aucune raison, soit-elle religieuse ne peut expliquer cette barbarie. Le MCD tout en manifestant sa solidarité indéfectible vis-à-vis de la France en ce moment douloureux de sa vie, exige que les assassins soient vivement recherchés et punis selon les lois en vigueur", dit Monsieur Tchassona.
Evidemment, on a jamais tué selon "aucune raison, soit-elle religieuse" dans les parages immédiats de Tchassona. C'est pourquoi il n'a jamais publié un communiqué du genre.

Charlie Hebdo: Mvondo Paul Biya en colère et demande une mobilisation concrète.

Le gouverneur du territoire du Cameroun, Mvondo Paul Biya, a condamné "avec force l’attentat perpétré mercredi contre le journal français Charlie Hebdo et qui a coûté la vie à 12 personnes dont de nombreux journalistes."

Jeudi devant les membres du corps diplomatique et des corps constitués nationaux, à qui il adressait ses vœux de nouvel an, Mvondo Biya, qui n'a jamais versé une seule goutte de sang de sa vie, qualifie la tuerie: "C'est un attentat ignoble, un acte odieux des adeptes de la violence et de la terreur». Et de conclure: «Il est clair que dans de telles circonstances, la seule réponse ne peut être que la mobilisation concrète et la détermination de tous contre la barbarie....La société humaine finira par l’emporter sur la tyrannie et l’intolérance».

Charlie Hebdo: Macky Sall et le Bureau national du Conseil supérieur islamique duSénégal (Csi) inconsolables.


Le préfet du territoire du Sénégal, Macky Sall s’est rendu, vendredi 8 janvier 2014, à l’ambassade de France où il a signé le registre de condoléances et "réaffirmé à la France toute la commisération et le soutien du peuple sénégalais au peuple français".

"Au nom du peuple et du gouvernement sénégalais et en mon nom propre, je présente mes condoléances émues au peuple ami et au gouvernement français, suite aux attentats barbares contre Charlie Hebdo et les populations civiles innocentes à Paris. Le Sénégal, par ma voix, réaffirme sa détermination sans failles dans la lutte contre le terrorisme international. Il doit être vaincu par tous les moyens", a écrit Macky Sall, dans le livre de condoléances.

Par ailleurs le Bureau national du Conseil supérieur islamique du Sénégal (Csi) condamne la tuerie à Charlie Hebdo. Par la voix de son président Mourchid Ahmeth Iyane Thiam, le Conseil supérieur islamique dit:
«Le conseil ne peut que dénoncer et regretter ce qui s’est passé en France. Cela ne colle pas avec la doctrine de l’islam...Ceux qui tuent et disent le faire au nom de l’islam, ont tort. Ce sont des Satan.L’islam est une religion de paix. C’est dommage que des êtres humains soient tellement insuffisants et incomplets à tel point qu’ils commettent des actes irréparables et disent le faire au nom de la religion. Jamais Dieu n’a donné mandat à un individu de régler ses problèmes. Le jugement a des règles. Il y a des procédures. Même si quelqu’un insulte Allah devant nous, dans son inconscience, aucun d’entre nous, n’a le droit de le corriger. Donc ceux qui ont commis hier cet acte ignoble, ce sont toujours les mêmes hommes qui commettent des erreurs contre l’humanité. Des erreurs qui détruisent la personne humaine. Pour vous dire que je ne cautionne pas cette attaque. En tant qu’individu, entant que responsable, nous le condamnons énergiquement».

Mamadou Sakho est Charlie.


Capitaine du jour de l'Equipe de Liverpool face à Sunderland, Mamadou Sakho, français dans tous ses états, affiche un brassard noir en guise de soutien à Charlie Hebdo. 
On a déjà vu Monsieur Sakho, reconnaissable de loin par sa coiffure, se rouler régulièrement dans la boue en guise de solidarité pour les gens tués en Afrique par Boko Haram, Aqmi, Shebab, Mujao...
Ils ont un vrai coeur humain tous ces Charlie"nègre"! Tous les tués ont la même valeur à leurs yeux.

Le jour où l'on aura, sur les drames que subissent quotidiennement l'Afrique et ses peuples depuis 3000 ans maintenant, le centième de cet élan en faveur des tués de Paris, l'Afrique ira mieux.


KPOGLI Komla
10 janvier 2015

Quand la lâcheté africaine pleure « ses » morts Charlie.

Comment se fait-il que tant de noirs sont prêts à se mettre en deuil dès qu'un acte criminel est commis à Paris, à Washington, à Londres, à Lisbonne, à Canberra, à Moscou, à Pékin...?

Hier soir (mardi 6 janvier), je faisais une mise à jour de l'article intitulé: DE QUOI SALVA KIIR ET LE SUD SOUDAN SONT-ILS LE NOM? (publié ici http://news.icilome.com/?idnews=799290&t=DE-QUOI-SALVA-KIIR-ET-LE-SUD-SOUDAN-SONT-ILS-LE-NOM?) (Il n'a été vu jusqu'ici que par 46 personnes!). Et dans cette mise à jour, j'indiquais combien les noirs sont indifférents envers les morts et les drames qui se multiplient dans leur voisinage immédiat - en l'occurrence au Sud Soudan -, alors qu'ils versent toutes les larmes de leur corps sur le moindre drame qui frappe les autres, à commencer par les Occidentaux.

15 heures à peine plus tard, un attentat sanglant frappe Charlie Hebdo, journal satirique français qui caricature souvent les "islamistes". Tous les cadres du journal sont morts, assassinés.

Là, on voit ce qu'est un peuple vraiment. De toutes les capitales occidentales, Berlin, Lisbonne, Madrid, Londres, Rome, Vienne, Berne, Oslo, Prague, Moscou, Washington, Amsterdam, Bruxelles...aussi bien les dirigeants que des citoyens en passant surtout par le corps journalistique manifestent de diverses manières leur indignation, leur soutien et leur solidarité à leur pays frère et à ses citoyens assassinés, ainsi qu'à leurs familles. CA C'EST UN PEUPLE! Chacun se sent directement touché quand un "ennemi" ou un "adversaire, c'est selon, ose toucher à un seul cheveu de l'un des siens, de l'un des gens avec qui on partage des traits culturels et géographico-idéologiques. L'éloignement n'affecte en aucun cas la nécessité de la communion, de l'unité. Voit-on la même attitude chez les africains lorsque leurs propres sœurs et frères sont frappés par le deuil ? Poser la question, c’est y répondre.

Sur Charlie Hebdo, les satrapes africains, fils aînés de la République française et leurs fameux peuples ne sont pas en reste. Les messages de condoléances, les cris de colère, les appels à la vengeance...proviennent de l'Afrique et des africains. Faure Gnassingbé du territoire du Togo et ses acolytes d'autres enclos coloniaux qu'ils gardent sont en pleurs. Ils sont inconsolables. Des sites internet africains changent leur dénomination et deviennent CHARLIE ceci ou Charlie cela. Des africains, ici ou là, crient Liberté d'expression! Liberté d'expression! D'autres encore disent : "c’est inacceptable !", "ahhh, il faut éduquer ces arabes", « il faut crier notre colère contre ces barbares ! », "il faut que les musulmans de partout se désolidarisent de ça", etc…Ces cris de douleur rappellent ceux entonnés par les mêmes lors de l’assassinat de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, journalistes de la voix de la Métropole, RFI (voir LE JOURNALISME AFRICAIN EN DEUIL, in http://lajuda.blogspot.ch/2013/11/le-journalisme-africain-en-deuil-on.html). Certains africains, notamment un éditorialiste du « Le Pays », quotidien burkinabè s’était même souvenu à cette occasion que « tuer un être humain est inadmissible ». C’est une véritable leçon de philosophie que celle-là !

On aurait aimé, ne serait-ce que de la part de ces noirs absolument mobilisés ici, avoir le même déploiement d’énergie face aux incessants agissements criminels de Boko Haram, piloté en sous-main par ceux à qui profite le crime. Au Mali, au Kenya, en Somali face à Ansar Dine, Mujao, Aqmi, Shebab et autres, on n’a ni vu colère, ni solidarité des indignés noirs sur Charlie Hebdo. Au Sud Soudan, les massacres continuent au quotidien dans l’indifférence absolue des noirs. Au Kongo de Joseph Kabila, on ne compte plus les morts, car les compteurs sont bloqués à force de tourner. Mais, là aussi, les noirs sont totalement sourds et muets : ils n’entendent rien, ils ne voient rien non plus. Au Gabon, le fils Bongo fait tuer des gens dans les rues, on a vu la mobilisation dont les noirs ont été capables face à cela. Au Togo du fils Gnassingbé, les noirs n’ont jamais vu de morts, encore moins de blessés. En Côte d’Ivoire, on a jamais tué des africains là-bas, capturé les plus hauts dirigeants et placé des assassins au pouvoir. Sur la Centrafrique, on a vu la gigantesque mobilisation sur le continent et dans sa fameuse Diaspora, ainsi que des tonneaux se remplir de larmes des noirs voyant le nombre de compatriotes massacrés, hier et aujourd'hui, là-bas dans une guerre inter-religieuse et inter-ethnique fabriquée de toutes pièces pour camoufler les vrais enjeux.
On sait que les familles en Centrafrique, au Kongo, au Togo, en Côte d'Ivoire, au Nigeria, au Kamerun, au Gabon, au Sud Soudan...ont dû supplier les africains de ne plus envoyer de messages de condoléances. Tellement elles en ont reçus de la part de leurs compatriotes outrageusement sensibles et solidaires en ces moments de deuils incessants! On peut multiplier les exemples. Toutefois, quoi de plus bref pour résumer la situation qu’un rappel de cette « sagesse » populaire du Togo et de ses environs énonçant qu’un blanc mort vaut mieux que deux noirs vivants. Ceci veut tout dire !

Une des manifestations les plus courantes et frappantes de la lâcheté d’un peuple étant son refus absolu de s’assumer et de se définir, les noirs préfèrent s’affirmer, se lire par le truchement d’autrui. Ainsi, parviennent-ils à esquiver leurs propres blessures pour ne sentir de peine que pour celles d’autrui. L'africain actuel ne peut plus nier, avec son visage minable, d'être une fabrication des différents peuples qui l'ont colonisé jusqu'ici. Peuples dans lesquels il se retrouve parfaitement à chaque occasion. Parfaite incarnation du visage d'autrui qui l'a recréé pour ses besoins, l'africain porte sur ses épaules les peines de ses fabricants. Il ressent même les malheurs avant qu'ils ne surviennent à ses fabricants. Malcolm X avait, depuis longtemps, identifié ce caractère chez des noirs, lorsqu’il parlait de l’esclave domestique qui pleurait lorsque le maître pleure et dit Nous avons mal à la tête lorsque le maître souffrait des maux de tête. Face à ses propres douleurs et celles de son peuple, le noir reste un monstre froid. Silencieux comme une carpe et indifférent comme un sapin de Noël en plastique. Se soucier de son peuple, de son pays, de la renaissance de l’Afrique est le dernier de ses soucis.

Un jour, un compatriote africain m’a écrit une lettre dans laquelle il me suppliait de cesser d’infliger tant de mal aux noirs dans leur pays de séjour en leur demandant de penser d’abord à l’Afrique. Cette belle âme m’accusait de « culpabiliser les noirs » qui n’aspirent qu’à la tranquillité. Le compatriote concluait sa missive par ces mots : « Nous sommes des africains transgéniques, transnationaux, des citoyens du monde. A l’ère de la mondialisation, parler de lutte d’indépendance, de reconquête de son espace est une bêtise. »
Que la lâcheté peut prendre des formes inattendues chez un peuple dispersé, aliéné qui a perdu jusqu'à la notion même de la vie !

KPOGLI Komla

07 janvier 2015