jeudi 14 novembre 2013

L'Afrique au milieu des grands bouleversements mondiaux.

Alors que de grands bouleversements ont lieu devant nous et annoncent un monde encore plus incertain, les Africains, paralysés depuis des millenaires par des maux interieurs (de plus en plus niés d'ailleurs) et extérieurs  sont completement largués et versent de plus en plus dans le bavardage inutile tout en deployant une grande énergie pour des "guerres" qui n'en valent pas la peine. Au lieu de nous concentrer sur l'essentiel, en nous soumettant à une impitoyable autocritique pour identifier et prendre les responsabilités qui sont les nôtres dans un moment historique où chaque peuple cultive plus que jamais son jardin et va prendre chez les autres sciemment affaiblis les produits manquants ou rares, nous autres sommes englués dans des futilités sans mesure. Ici, les luttes s'appellent: Pas de diagnostic profond, pas de prospective, pas de remise en cause des acquis coloniaux, ruse, jalousie et haine gratuites, indifférence, autoglorification passéiste, exagération spiritualiste, dispersion, et même soutien aux despotes obscurs imposes à l'Afrique au nom d'un certain panafricanisme ou d'un nationalisme étroit et complètement déphasé. Au lieu de nous projeter et voir les obstacles que notre peuple doit vaincre pour se redresser dans un monde qui va être encore plus rude, nous nous contentons de faux-fuyants et de fuite en avant. Autrement dit, nous jouons joyeusement contre nous-mêmes. Armé chacun de son plan de carriere personnel dans un cadre global que nous prétendons parfaitement maîtriser, nous refusons tout projet collectif que nous nous contentons d'étouffer dans l'oeuf en lui opposant soit de l'indifference, soit une artillerie lourde. C'est dire combien ce peuple a acquis les armes de l'autophagie qui lui a été methodiquement enseignée. 

KPOGLI Komla

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