dimanche 14 juillet 2013

La France en Afrique: quand la Mort est perçue comme Le Sauveur.

Cette image fait rire-pleurer. Elle traduit la naïveté, la mort, la mort cérébrale, l'esprit de facilité,  l'incohérence, l'enfance, la conscience manipulée et orientée vers l'autodestruction. Cette image révèle aussi un état de religion, d'adoration dont la France est l'objet de la part de beaucoup d'africains complètement paralysés par les douleurs de l'histoire africaine. Soumis sans discontinuité à la propagande coloniale, nombreux sont ces africains qui succombent à l'idée que la France est en Afrique pour sauver les africains. Pour un sauveur, comme l'a écrit ce compatriote du Mali sur son corps tatoué du drapeau français, il faut dire que François Hollande aurait dû commencer par son propre pays, la France. Car, ce pays va plus que mal sur tous les plans et François Hollande y est décrié et dépeint comme un incapable majeur face aux difficultés locales.


L'histoire retiendra qu'en 2013, incapables de s'organiser pour combattre quelques bras et pieds coupés, des coups de fouet administrés par une groupuscule d'islamistes montés de toutes pièces pour les besoins de la cause, des Africains ont proclamé leur volonté de rester en servitude coloniale en suppliant les larmes aux yeux la France coloniale de leur venir en aide. Le point culminant dans l'art de coloniser est atteint lorsque le peuple colonisé s'est tellement laissé défiguré au point de conférer au colonisateur l'attribut de bienfaiteur à qui il donne son plein consentement de s'installer. Jean-Louis de Lanessan, colonial français de son état, ayant très bien observé les africains disait que l'homme noir est à ce point habitué à l'esclavage qu'il lui est très facile de renoncer à la liberté pour la vie: une vie misérable et esclavagiste. Il ne croyait pas si bien dire. Sans minimiser la gravité des souffrances au Mali, il faut oser dire que, ce que les peuples qui font l'histoire aujourd'hui et qui dominent le monde aujourd'hui ont pu vaincre, ça n'est pas de l'ordre de quelques bras coupés ou de coups de fouets administrés. 
Les africains doivent savoir que des difficultés terribles les attendent s'ils veulent vraiment reconquérir leur espace et se hisser à la hauteur de la grandeur historique contemporaine. Si nous ne pouvons pas affronter nous-mêmes, quel que fut le prix à payer, des coupeurs de bras, comment allons-nous oeuvrer pour la Renaissance Africaine qui est un défi encore plus haut? C'est lorsque des masses humaines, face à des difficultés, commencent par se rassembler, par se doter d'un leadership responsable, par forger des outils de lutte pour la vie dans la liberté qu'elles acquièrent le statut de peuple, porteur d'un projet et de peuple décidé à jouer pleinement son rôle dans l'histoire. En faisant exactement le contraire, nous ne faisons qu'accélérer la désintégration de l'Afrique. Et nos ennemis de toujours ne s'en plaindront pas. Mieux, ils pourront même nous aider dans cette voie en nous suggérant même qu'il ne sert à rien de vouloir affronter nous-mêmes nos défis, qu'ils seront toujours là pour nous "sauver" gratuitement. Lequel sauvetage n'est rien d'autre que la réalisation de leur brillant projet consistant à nous maintenir étroitement sous leur domination.

En 2011, c'est Nicolas Sarkozy qui fut accueilli à Yamoussokro, en Côte d'Ivoire par des danses traditionnelles sous les yeux amusés du préfet Alassane Ouattara. ça n'a pas suffit. Rebelotte! Au Mali, l'adoration a été encore plus vive envers François Hollande.

C'est donc désespérant de voir que bien d'africains sont toujours très chauds à oeuvrer pour la mort et en faveur de la domination de leur propre terre. Lorsque des coups de canons, le poids des fers esclavagistes, les brûlures des humiliations incessantes, les chicotes coloniales, les coups de matraques quotidiennement administrés par des tyrans et des bombardements n'ont pas réveillé un peuple ou n'ont pas suffi à lui donner des idées, encore moins des armes pour son redressement, il est très peu probable que les paroles le fassent.

KPOGLI Komla

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