jeudi 15 novembre 2012

"La sécurité de l'Europe est en jeu au Mali", Ministre français de la défense


Comment se fait-il que lorsque des criminels coupent, au nom d'un certain islam, des mains et des pieds aux gens au Mali, les intérêts de l'Europe seraient en jeu?.... Pourquoi des mausolées détruits et des coups de fouet administrés aux nègres qui ne sont "pas assez entrés dans l'histoire" au Mali constituent-ils une menace pour la sécurité de l'Europe? Eh bien vous allez comprendre.





Ayant refusé de nous organiser pour acquérir la capacité de lire les évènements et entre les lignes et ainsi savoir de quoi il est question et comment nous positionner, voici ce que dit Yves Le Drian, ministre français de la défense dans Libération: "Nous avons appelé l’attention de nos partenaires sur le fait que la sécurité de l’Europe est en jeu au Mali. Les Britanniques et les Allemands ont répondu présents. Nous avons alors mandaté Catherine Ashton pour qu’elle établisse un concept d’opération, dont nous discuterons le 19 novembre à vingt-sept. Au Mali, ce n’est pas la France qui va aider les Africains à mener cette opération, mais bien l’Europe...On ne peut pas laisser s’installer un sanctuaire terroriste majeur à nos portes." Voilà qui est clair: LA SECURITE DE L'EUROPE EST EN JEU AU MALI. Ceci pour plusieurs raisons. Mais comme Jean-Yves Le Drian ne mentionne pas ces raisons, nous allons le faire à sa place: 



1- La sécurité de l'Europe est en jeu au Mali parce que toute la région sahélo-saharienne est en reconfiguration. L'idée étant de morceler davantage l'espace pour mieux le contrôler et maîtriser ses ressources: En 2011, on a eu la naissance du Sud Soudan sous l'instigation du trio Israël, USA et Europe avec l'acceptation de la Chine qui a réussi à sauver sa part d'approvisionnement en pétrole en s'accrochant au Soudan de Béchir. En 2012, on est allé dans le même sens au Mali avec le squelettique Azawad. En toile de fond, l'or et bien d'autres ressources.


2- La sécurité de l'Europe est en jeu au Mali parce que pas loin de là l'Europe (l'Allemagne en tête) réalise actuellement un énorme projet d'installation de panneaux solaires géants appelé DESERTEC. Ce parc solaire fournira de l'électricité à l'Europe gratuitement. Donc, il faut faire en sorte que cet espace soit sécurisé.

3- La sécurité de l'Europe est en jeu au Mali parce que, des orpailleurs français appelés des chercheurs avaient découvert en début de cette année 2012, de gigantesques réserves d'eau dans le Sahara. La guerre de l'eau qui se déroule actuellement sous nos yeux dans le monde et qui va s'accentuer eu égard à la rareté vers laquelle on se dirige pousse l'Europe à parler de sa sécurité au Mali. 

4- La sécurité de l'Europe est en jeu au Mali parce que la France qui n'a pas d'uranium sur son sol est quand même le premier exportateur de l'énergie nucléaire au monde. Pourquoi? Tout simplement parce que la France dispose sur sa préfecture du NIGER des mines gigantesques d'uranium qu'elle exploite depuis 60 ans bientôt gratuitement. Une mine énorme est découverte à Imouraren au Niger. Ce qui a poussé AREVA à investir actuellement au moins 1,5 milliards d'euros en vue de racler proprement cette mine. Des centaines de français et d'européens affluent actuellement dans le coin où ils sont en train de construire une sorte de ville minière. Les prises d'otage et autres révoltes armées peuvent gêner un peu la chose. La Chine n'est pas loin non plus de là. Donc, l'Europe a ici aussi sa sécurité en jeu.

5- La sécurité de l'Europe est en jeu au Mali parce qu'il faut que l'Europe démontre à ses ressortissants qui aiment le tourisme exotique que leur sécurité est et sera garantie un peu partout, notamment dans cette région.

6- La sécurité de l'Europe est en jeu au Mali parce qu'après avoir armé et utilisé ces islamistes pour détruire la Libye, la France surtout espérait qu'avec ce "geste d'amitié", ces gars libéreraient ses ressortissants. Il n'en est rien. Les gars disent que ce ne sont pas eux qui détiennent les français, mieux qu'ils ne savent pas où ils sont exactement. Parfois, ils disent "on va vous aider à les libérer" puis, c'est Jacques où es-tu? La patience a ses limites. Même si les otages risquent la mort, eh bien, mieux vaut une fin effroyable qu'un jeu de nerfs sans fin, surtout que l'Europe sait ce qu'elle gagne par rapport à la vie de 3 ou 5 otages.

Voilà quelques-unes des raisons pour lesquelles les bruits de bottes résonnent là. Qu'on détruise des mausolées ou qu'on coupe des mains, des pieds aux Nègres, ou qu'on viole les filles africaines sous l'autel d'un islamisme poussiéreux là-bas, ça n'est pas le problème de l'Occident. Au demeurant, comme ces faits criminels émeuvent la masse, eh bien, les stratèges les mettent devant pour mieux atteindre, avec le consentement tacite ou expresse des spectateurs que nous sommes, leurs buts. En parlant uniquement de la sécurité de l'Europe avec la mise en avant du TERRORISME qui serait aux portes de l'Europe, le ministre français de la défense nous montre l'arbrisseau qui cache mal la forêt.

Quant au rôle des petits préfets tels que Blaise Compaoré, Alassane Ouattara, Faure Gnassingbé...et leur CEDEAO, il a suffi qu'on lance la bombe mensongère d'une alliance future avec les coupeurs de mains au Mali avec leurs fameux opposants en vue de leur ravir leur trône pour qu'ils enfilent leurs costumes de petits chefs de guerre. Nul autre que Ouattara, le préfet du territoire de Côte d'Ivoire ne symbole mieux ce petit spadassin au garde-à-vous. On lui a dit que les partisans du président Laurent Gbagbo "sont en contact avec les islamistes" et qu'après le Mali, cette mythique alliance marcherait sur son territoire. Cela a largement suffi pour le mobliser. Ces gens là également, ce n'est pas les mains et les pieds coupés des Africains du Mali qui les préoccupent. Si ces gars là étaient des "humanistes" ou des Africains de coeur, on l'aurait su. Eux-mêmes sont de grands massacreurs des peuples qu'ils régentent au profit de qui on sait. Qu'est-ce qui mobliserait un Blaise Compaoré assassin de son compagnon d'armes, Thomas Sankara et de bien d'autres dont Norbert Zongo? Des petits mains coupées au Mali? Faure Gnassingbé, le tueur, héritier du trône qu'il conquit en 2005 après avoir sacrifié au moins 1000 personnes et qui depuis lors assassine et qui, par sa soldatesque, fait régulièrement ouvrir le crâne aux populations qui manifestent contre lui? Ou bien, est-ce Alassane Ouattara, le boucher transporté dans les chars français encadrés par l'ONU qui serait offusqué par des pieds coupés et des mausolées détruits? Ou encore est-ce Soro Guillaume, l'éventreur, en bon chrétien qui n'a jamais vu couler une goutte de sang qui serait révolté de voir à la télévision pour la première fois de sa vie de moine isolé des mondanités des gouttes de sang? Allons! Allons!

KPOGLI Komla.

Extrait de l'interview avec Télé Canal 3 de Cotonou (au Bénin). 11/11/12

vendredi 9 novembre 2012

Regard accusateur d'un enfant d'Afrique.



‎Regard accusateur d'un enfant d'Afrique qui nous demande si nous allons continuer dans notre arrogance, dans notre dispersion, dans nos petites querelles interpersonnelles de bas étage, dans nos petites haines et dans la gestion quotidienne de nos prétendues réussites personnelles, dans notre manque de courage qui font que nous refusons de nous rassembler autour d'un leadership responsable pour enfin aller à la reconquête de notre espace perdu et éviter que son cas se reproduise. Aussi, nous questionne t-il: allons-nous toujours ruser avec nos propres souffrances en faisant semblant de ne pas voir l'état dans lequel nous nous trouvons pour nous satisfaire des miettes qui tombent de la table de nos maîtres?

KPOGLI Komla

lundi 5 novembre 2012

Merci à MarocHebdo de rappeler aux Noirs que la vie est un combat.

La Une de l'hebdomadaire du Maroc, MarocHebdo, de cette semaine a le mérite d'être claire: le royaume chérifien est menacé par les Noirs qui s'y déversent et qui s'y livreraient à des activités criminelles de tout genre. Peut-être arrachent-ils aussi le "pain au chocolat" de petits marocains, comme les arabo-musulmans et autres négro-africains le font, selon Jean-François Copé en France. 

Voilà exactement ce que nous disent les rédacteurs de ce journal qui, du coup, doivent être félicités pour service rendu. Car, à la vérité, ils rendent un énorme service aux noirs conscients qui essaient péniblement de sonner le tocsin à la majorité des Noirs qui dorment toujours pendant que des canons et des bombardiers tonnent dans leur maison. Les rédacteurs de ce journal nous rappellent que nous sommes en guerre et ils nous renvoient tout simplement à nos devoirs de peuple. Ce que nous avons depuis fort longtemps dit vainement. C'est pour cela que s'il s'agit -encore - pour des Noirs de crier au racisme, de culpabiliser les Marocains et plus directement les auteurs de ce journal, de brocarder le Marocain (historiquement un envahisseur) qui refuse d'accueillir les Noirs, et d'entamerdes lamentations habituelles sur l'inhospitalité et la xénophobie envers les Noirs, eh bien, nous n'aurons donc rien compris au message qui nous est envoyé par cette Une de MarocHebdo. Elle est pourtant parfaitement claire: chaque peuple doit maîtriser son espace, y vivre et y faire la loi. Si un peuple a perdu la maîtrise de son espace, il lui faudra alors se donner tous les moyens nécessaires le plus vite possible pour le reconquérir et le reconstruire, au lieu de chercher à se dérober de cette responsabilité première en pensant trouver chez autrui chez soi.

Pouvons-nous continuer éternellement à ignorer la situation qui est la nôtre dans le monde? Quelle est notre place? Quel regard les autres ont-ils sur nous, y compris sur notre propre sol? L'Africain peut-il continuer à raser les murs et incarner le visage d'autrui sans aucun souci de conscience? Le Noir va-t-il continuer à ruser sur son propre état de décrépitude avancée qu'il fait semblant d'ignorer alors tout le lui rappelle? Pouvons-nous enfin nous réunir pour commencer par réfléchir et agir pour nous tracer les sentiers d'un destin nouveau et maîtrisé? 

De Gaulle, un des plus grands patriotes français ayant le plus combattu pour maintenir l'Afrique dans "la vie de la Métropole" disait que la vie internationale, sinon la vie tout court est un combat et, en conséquence, qu'il soit donné à chacun selon les oeuvres de ses armes. Autrement dit, les peuples défaits et vaincus occupent bien la place qu'ils méritent, et si par indolence et désorganisation, ils ne se redressent pas pour reconquérir leur trône volé, qu'ils s'asseyent à même le sol. Ce n'est donc pas en fuyant le champs de bataille pour s'abriter chez autrui qu'on gagne sa place. Nous autres qui sommes hors d'Afrique aujourd'hui, nous le mesurons pleinement. Ce n'est pas en allant laver les voitures aux autres, en se prostituant, en allant se vautrer dans la mendicité dans les espaces publics chez les autres, en allant nettoyer les toilettes des autres, en allant s'occuper des vieillards des autres à qui on remplace les couches, en allant dresser le lit aux autres, en allant balayer les rues des autres, en allant garder les enfants des autres ou promener leurs chiens, en allant jouer au petit détaillant de cannabis dans les gares ou autres coins de rue chez les autres ou en allant servir le kebab ou livrer de la pizza aux clients chez les autres qu'on règle le problème réel qui nous confronte. Ce n'est pas en allant jouer au banquier, à l'enseignant, à l'aide-soigant ou au médecin chez les autres et pour les autres qu'on édifie son propre peuple. Ce n'est pas être chez les autres et prétendre être chez soi parce que bien accueillis que nous allons nous reconstituer en peuple. Au contraire! Les Africains se mentent à eux-mêmes en pensant pouvoir sortir de la merde et devenir ainsi un peuple reconstitué en prenant le large. A la vérité les Africains ne seront pas ce seul peuple sur terre qui échapperait aux sentiers rudes et difficiles de l'histoire qu'emprunte tout peuple dominé et colonisé pour se redresser. Il y a un prix à payer pour se libérer et se reconstruire. Si les Africains estiment qu'ils sont trop beaux pour s'engager sur cette voie, trop mignons pour mettre la main dans le cambouis du combat libérateur alors il n'y a rien à faire. Si les Africains estiment que leur terre ne mérite pas qu'ils lui consacrent leur vie, leur misérable vie pour la reconquérir, la reconstruire et la sanctuariser, quoi de plus normal que nous ayons tous comme perspective le départ pendant que tout le monde entier se dirige vers l'Afrique pour y acquérir les matières premières minières, minéralières et agricoles. Disons leur simplement la bienvenue en terre africaine où ils peuvent puiser les ressources pour compléter et confirmer leur leadership dans le monde alors que nous, nous sommes vus comme le péril à leurs portes fermées à double tour. 

Komla KPOGLI

Habitués à l'odeur de la mort!

Que cherche le nez si ce n'est du bon air à respirer? Que désire le système si ce n'est des alliés les plus dévoués?

Nous voici devenus, dans notre doute profond et paralysant, les alliés les plus solides de nos dominateurs en demandant au devoir sacré de la libération du temps. Prétendant le vide dans lequel nous tomberions si nous osons la Rupture, alléguant faussement l'absence de leadership et de stratégie en notre sein, rusant avec nos propres malheurs que nous faisons semblant de ne pas voir dans leur gravité, nous complaisant dans la dispersion et dans les petites guerres de "chefions" sans sceptres, de généraux sans bataillons, ravis de nos petites identités coloniales nationales et ethniques, nous contentant de l'idée selon laquelle une vie misérable vaut mieux que la mort, et gérant scrupuleusement les miettes qui tombent de la table des maîtres en attendant des jours meilleurs, nous voici réduits à nous accrocher au temps. Du temps? C'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que des esclaves dans les fers, demandent du temps pour prendre leurs responsabilités. Le poids de leurs fers n'est donc pas si lourd. Normalement, ce sont les tenants du système qui postulent le temps et qui demandent de ne pas bousculer les traditions, et qui sèment profondément la fumeuse stratégie d'aller molo-molo et qui véhiculent le sophisme selon lequel avec le temps, les réformes vont arriver. Mais là, les tenants du système n'ont même plus besoin de le faire, les esclaves veillent à tout ceci à leur place. Redisons avec Thomas Sankara que les esclaves qui n'est pas prêt LE JOUR MÊME où il est tombé en servitude de s'assumer ne mérite pas effectivement que l'on s'apitoie sur son sort.

Dans les hallucinations collectives constatées ici ou là, nous sommes devenus un masse noire de Grands diseurs, petits faiseurs! Vous trouverez des milliers de fanatisés, de masturbateurs chevronnés, de débateurs plats, de mobilisés et même de convaincus pour un sujet sur la religion et autres sophismes socio-historiques. Des milliers de Noirs à brocarder sur tel ou tel acte immoral d'un Noir qui aurait trahi par tel ou tel geste nos codes ou la cosmogonie africaine. Des milliers de Noirs à gloser à longueur de journées sur l'Egypte pharaonique déchue. Des millions d'artisans cherchant à coup de verbes pompeux à élaborer une citoyenneté mondiale: "citoyens du monde", "mondialisés", "africains transnationaux", etc...Vous en trouverez bien moins voire vous n'en trouverez point pour un sujet réel qui demande de prendre nos responsabilités pour venir en aide à notre peuple, que ce soit ici ou là-bas. Des enfants d'Afrique en Ayiti, à Cuba, aux USA (dans une moindre mesure) sont sous les ravages de l'Ouragan Sandy; nous regardons ailleurs. Nous sommes devenus une masse dispersée et désorganisée, habituée à l'odeur de la mort. Tellement habitués à l'odeur du cadavre, de notre propre cadavre, habitués aux fers, habitués à la douleur, rien ne nous impressionne plus trop, en somme. Plus d'un millénaire de traite arabe-musulman subi, certes à une échelle minime par rapport aux razzias négrières industrielles transatlantiques durant quatre siècles suivies de la colonisation dans laquelle l'Afrique se trouve toujours. Il y a donc de quoi être insensibles à la douleur, surtout si, par la religion la masse est orientée dans sa dispersion vers les cieux paradisiaques dont l'accès serait conditionné à la misère dans toute sa splendeur sur et, par l'école coloniale, cette masse est enfermée dans des connaissances proportionnées - pour reprendre un terme utilisé par les coloniaux - à ce qui est attendu des indigènes dans le leurre d'une réussite individuelle. Comme le dit le proverbe africain, "On ne peut plus avoir honte de sa nudité lorsque l'on est une fois tombé en plein marché."

A la vérité, lorsque les Noirs s'organiseront et prendront le devant pour affronter leurs problèmes internes, ils auront pris la décision d'amoindrir l'aura et l'image des autres qui se présentent comme des Bons Samaritains au secours du Noir miséreux et assoiffé, profitent de cette posture pour faire passer aussi bien leurs intérêts que leurs idées (religion surtout) et gagner auprès des masses noires des titres qui deviennent indéboulonnables, parce que solidement fixés par des dons empoisonnés et de "petits gestes" au moment des peines en face desquelles leur propre peuple aurait brillé par son absence. Aussi, ne pourront-ils plus se plaindre de la puissance des autres qui les infantilisent et s'immiscent dans leurs affaires. 

Komla KPOGLI

samedi 3 novembre 2012

HAÏTI: pouvons-nous toujours détourner nos regards?

ALLONS-NOUS TOUJOURS RESTER INDIFFERENTS AU SORT DES ENFANTS D'AFRIQUE? QUI SONT CELLES ET CEUX QUI SONT DISPOSES A NOUS AIDER A TRAVAILLER SUR CE DOSSIER? MERCI D'AVANCE DE NOUS ECRIRE. 





AVEC CET OURAGAN, IL NOUS FAUT PRENDRE NOS RESPONSABILITÉS ET AGIR. LE MOLTRA A DÉCIDÉ DE LANCER UN APPEL AUX AFRICAINS POUR UNE COLLECTE DE DONS EN FAVEUR DE NOTRE PEUPLE EN HAÏTI. NOUS METTONS A LA DISPOSITION DE NOS COMPATRIOTES QUI VEUL
ENT BIEN AGIR UN COMPTE BANCAIRE SUR LEQUEL ILS PEUVENT ENVOYER LEURS DONS.



L'Ouragan Sandy a frappé notre peuple en Haïti. Au moins 60 morts recensés pour le moment, au moins 20.000 personnes ont vu leurs maisons ravagées, 1 million de personnes directement menacées de famine. Les médias occidentaux (et c'est normal) parlent et se préoccupent avant tout de la vie et de l'état de leurs cousins occupant l'Amérique qui ont eux aussi subi les foudres de l'Ouragan Sandy, mais dans une proportion moindre. N'ayant ni médias puissants, ni organisations humanitaires internes, notre peuple, le peuple Noir assiste encore une fois en spectateur impuissant ou ignorant à la mort de ses enfants une fois encore en Haïti. La Mère Afrique, sous la férule des tyrans à la solde de l’étranger, est dans un coma tellement profond qu’elle ne ressent plus aucune douleur lorsque ses enfants périssent. Que ce soit sur ses propres terres, en mer avec ses enfants dits clandestins, ou plus loin sur d’autres continents. Il est loin, très loin le temps où cette mère protégeait ses progénitures. Aujourd’hui, sans couverture maternelle, les enfants d’Afrique sont à la merci autant des catastrophes naturelles ou provoquées qu’à celui des autres hommes qui ne cessent de les mépriser, les humilier, les exploiter, les spolier et les contrôler mentalement. Dans cet océan de ruines et de désolation, où sont les organisations du peuple Noir? Où sont les associations de soutien à nos compatriotes d’Haïti en ces moments de douleurs intenses ? Nulle part ! Nous sommes devenus un peuple sans conscience, sans organisation, sans soucis alors que dans cette vallée humaine, notre histoire est celle qui devrait le plus conduire à l’esprit d’inventivité, de la prospective et d’interrogations permanentes en vue de la formulation de solutions inédites. 
En janvier 2010, lorsque les tremblements de terre avaient détruits notre peuple en Haïti, nous écrivions "Aujourd’hui le drame de notre peuple en Haïti peut-il nous pousser à la réflexion ? Peut-il nous aider à prendre conscience de notre état ? Il le faut absolument car, un peuple qui est en guerre sans le savoir est absolument voué à l’échec. Il y a donc urgence à nous réveiller et à nous organiser au plus vite." Puis, nous ajoutions "Il aurait été digne pour l’Afrique de prendre le devant dans le secours de ses enfants en Haïti. Mais les cris de détresse de nos frères et sœurs nous atteignent à peine. Non pas parce que nous sommes sourds. Si l’Afrique brille par son absence c’est d’une part qu’elle est guidée par d'incultes sanguinaires, inconscients des menaces qui guettent le peuple noir. Ces dictateurs construits à des fins exclusivement extérieures n’ont aucune mission à l’égard de notre peuple. Ils volent, tuent et pillent. Ils planquent leur butin dans les paradis fiscaux ou l’investissent dans l’immobilier et le luxe en Occident. Convaincus que par leurs faits l’avenir de l’Afrique est saboté, ces tyrans ont décidé de sauver le leur et celui de leurs progénitures."

Nous ne pouvons plus laisser notre peuple mourir en spectateurs en Haïti. 

AVEC CET OURAGAN, IL NOUS FAUT PRENDRE NOS RESPONSABILITÉS ET AGIR. LE MOLTRA A DÉCIDÉ DE LANCER UN APPEL AUX AFRICAINS POUR UNE COLLECTE DE DONS EN FAVEUR DE NOTRE PEUPLE EN HAÏTI. NOUS METTONS A LA DISPOSITION DE NOS COMPATRIOTES QUI VEULENT BIEN AGIR UN COMPTE BANCAIRE SUR LEQUEL ILS PEUVENT ENVOYER LEURS DONS.

Komla KPOGLI
Secrétaire Général du MOLTRA

vendredi 2 novembre 2012

L'Afrique actuelle ne va nulle part


De mémoire, jamais aucun pays, mieux, aucun continent ne s'est lancé sur la scène mondiale avec des problèmes internes irrésolus: sans élaboration de son identité, sans définition de ses intérêts, sans identification de ses ennemis réels et potentiels. Sans réalisation de son unité territoriale, sans construction de l'esprit de PEUPLE, sans édification d'une gouvernance travaillant pour le
renforcement endogène, sans outils de défense, sans idée sur le traitement à réserver aux ennemis intérieurs... 

Or, on voit très bien comment certains "intellectuels" font l'impasse sur les faiblesses de l'Afrique et sa désorganisation, sa déstructuration totale depuis des millénaires, le tout entretenu depuis 50 ans par une "élite coloniale collaboratrice dans l'exploitation de l'Afrique" pour prétendre que le salut serait dans un changement de "partenaire". On fait croire que l'Afrique, dans sa forme actuelle, et dans l'état actuel de sa gouvernance va quelque part. Non, l'Afrique actuelle n'a aucun avenir; on le voit très bien avec des fameux nouveaux partenariats auxquels des "stratèges" africains appellent l'Afrique. Ces "nouveaux partenariats" qui se font pour des matières premières (minières, énergétiques et agricoles) contre des stades de football, des mosquées, des écoles, des routes, des dispensaires, des hôtels construits sans transfert de techniques (l'Afrique n'ayant, au stade actuel, aucun moyen d'obliger ces fameux partenaires à cela, est d'une bêtise incroyable. 

L'énergie étant le fondement du développement industriel, si un continent s'engage à exporter et à extravertir son énergie et ses matières premières, ce dernier s'est engagé à s'anémier pour le bien des autres. D'où la nécessité pour le peuple noir d'avoir prise sur son espace avec un leadership avisé et en mission pour redresser la barre, avec un agenda africain et non au gré de l'émergence de telle ou telle "nouvelle" puissance qui chercherait à se renforcer en allant chasser sur nos terres avec son propre agenda caché sous un vocabulaire qui nous aliène à ses intérêts. Il n'y aura pas une autre voie. Le reste n'est qu'ignorance des réalités de ce monde ou la peur de s'assumer en affrontant les difficultés liées à l'exercice de l'autonomie.

Komla KPOGLI