samedi 14 janvier 2012

Dieu est noir: il est un africain.

Dieu est africain. Oui, pour de nombreux africains Dieu est noir. Il est Kamit ou Kemit. Et Dieu étant africain, il autorise l'esclavage, permet la colonisation et décrète que tous les biens des africains doivent revenir aux autres. Et ce Dieu ayant tant aimé les siens, il bénit le fait que les autres les agressent, enlèvent certains de leurs dirigeants et tuent d'autres. Oui, c'est en permettant la destruction de ses propres fils que Dieu les protège. Il aime tellement fort les africains qu'il punit sévèrement ceux qui leur font du mal en leur faisant perdre leur triple A. C'est semble, t-il, ce que la France de Nicolas Sarkozy vient de subir. En allant tuer en 2011 des africains, créatures sacrées de ce Dieu qui les aime tant, Sarkozy et les siens se sont attirés la foudre de celui-ci. C'est, en tout cas, ce que certains "intellectuels", enfants sacrés de ce Dieu nous disent ces derniers jours.

Après Berlusconi qui aurait chuté, selon de nombreux africains, grâce à la malédiction de Kadhafi, voici que Sarkozy vient de subir l'infamie insurmontable qu'est la perte du triple A qu'il avait érigé en richesse nationale à préserver à tout prix en récompense aux assassinats qu'il a opéré aussi bien en Côte d'Ivoire qu'en Libye et ailleurs en Afrique. En versant le sang des agneaux de Dieu africains, ces "pécheurs" européens paient et paieront jusqu'au dernier centime le prix de leurs crimes. Ô, que ce Dieu est bien juste! Braves gens, dormez tranquillement, Dieu est à l'oeuvre pour vous.  Que n'entendrons-nous pas au sein de notre peuple!!! Mieux vaut en rire que pleurer.


Si la sanction que Dieu inflige aux assassins des siens se résume en la perte du triple A (Sarkozy) ou la perte du pouvoir (Berlusconi), ou encore en la survenance des crises  économiques, alors  le prix à payer s'avère bien surmontable. Et la modestie de la sanction entraînera inévitablement la répétition du crime. 


Mettons-nous à genou dès à présent et adressons d'incessantes prières pour que ce Dieu ne soit plus africain.  Certainement, lorsqu'il cessera d'être africain, lorsque les africains ne le verront plus à leurs côtés, ils pourront aller mieux, car désormais ils compteront sur eux-mêmes, sur leurs propres actions dans un monde qui a toujours réservé une triste fin aux peuples qui trainaient, trainent et traineront sur le quai de l'histoire. Personne ne pleure et ne pleurera pour eux. Ni même le Dieu qui les affectionne tant. Ces peuples se font et se feront dévorer par des loups, qui, pour établir leur domination, se sont dotés d'armes lourdes et des groupes organisés. Malheur à ceux qui, comptant sur un Dieu affectueux et miséricordieux, ne veulent pas voir cette réalité et s'organiser à leur tour pour préserver leur vie et celle de leurs progénitures

Komla KPOGLI

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