dimanche 30 octobre 2011

Libye: entretien de Sylvain Amos de radio kanal K avec Komla KPOGLI.

Après l'assassinat de Kadhafi par la France, les USA, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Italie..., Radio Kanal K reçoit Komla Kpogli, Secrétaire général de la Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique (J.U.D.A) pour parler des impacts de ce meurtre sur l'Afrique.

jeudi 27 octobre 2011

APPEL A MANIFESTER



La Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique (J.U.D.A) organise une manifestation le 10 décembre prochain (date anniversaire de la DUDH). Il s'agira de réunir le maximum d'africaines et d'africains et brûler ou déchirer publiquement des exemplaires de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH) et de la Charte des Nations Unies pour montrer que nous ne nous retrouvons pas dans ces textes qu'on utilise contre notre peuple. Ces institutions n'incarnent pas nos intérêts. 

En Suisse, nous programmons le faire devant le siège des Nations Unies à Genève.

Au Togo, on le fera aussi. 

Nos frères et soeurs de Grenoble sont d'accord de le faire à Grenoble. 

Cette manifestation, nous la souhaitons mondiale. Qu’elle soit organisée un peu partout dans le monde. 
A cet effet, nous demandons à toutes les bonnes volontés ainsi qu’aux organisations intéressées aussi bien dans la diaspora qu'en Afrique de nous joindre (lajuda2000@hotmail.com) pour des discussions méthodologiques et pratiques. 

Des directives seront prochainement émises en directions des coordinations locales qui se seront constituées afin de leur permettre de mener au mieux la mission qu’elles se verront assigner.


 Pour la J.U.D.A

Le Secrétaire Général

Komla KPOGLI

Email : lajuda2000@hotmail.com 

lundi 24 octobre 2011

Côte d'Ivoire-Libye. la recolonisation?

21 octobre 2011, Université de Grenoble (France). Thème: Côte d'Ivoire, Libye: la recolonisation de l'Afrique?











Manifestation du 10 décembre 2011.

La Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique (J.U.D.A) organise une manifestation le 10 décembre prochain. Il s'agira de réunir le maximum d'africaines et d'africains et brûler des exemplaires de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH) et de la Charte des Nations Unies pour montrer que nous ne nous retrouvons pas dans ces textes qu'on utilise contre notre peuple. Ces institutions n'incarnent pas nos intérêts. En Suisse, nous programmons le faire devant le siège des Nations Unies à Genève. Au Togo, on le fera aussi. Nos frères de Grenoble sont d'accord de le faire à Grenoble. Nous demandons à toutes les bonnes volontés ainsi que les organisations intéressées aussi bien dans la diaspora qu'en Afrique de nous joindre (lajuda2000@hotmail.com) pour des discussions méthodologiques et pratiques. Merci. 

Pour la J.U.D.A
Le Secrétaire Général

Komla KPOGLI

samedi 22 octobre 2011

Libye : Le terrorisme occidental a encore frappé.


Komla KPOGLI
22 octobre 2011


Le terrorisme le plus ancien au monde vient une nouvelle fois de frapper. Il a frappé en Libye et cette fois-ci, c’est Mouammar Kadhafi – paix à son âme et condoléances aux familles éplorées – qui en est la victime après que des milliers de ses compatriotes ont été tués, des villes rasées, des dizaines voire des centaines de personnes renvoyées en exil. Ce terrorisme, c’est celui que le monde occidental exerce sur les peuples préalablement affaiblis depuis que la cupidité l’a poussé hors de ses frontières dans le dessein avoué de s’emparer de leurs ressources.

La pulsion de mort, les européens l’ont exercée entre eux pendant longtemps. Avant de l’exporter chez les autres, ces peuples barbares, qui cachent leur barbarie sous le sophisme outrageusement appelé civilisation, se sont entretués. Ils se sont bouffés entre eux au travers de multitudes guerres. Dans l’histoire de l’humanité, aucun peuple n’a exalté autant la pulsion de mort et de destruction que les européens. Ils l’ont exaltée au point de la porter sur la scène mondiale avec deux grandes guerres entre 1914-1918 et 1939-1945. Ce n’est qu’à la suite de cette dernière que ces sociétés avaient conclu la paix et décidé de sécuriser leur peuple tout en déplaçant cette pulsion de mort chez les autres. Dès lors, la paix est installée en Europe et plus globalement en Occident tandis que les canons ne cessent de tonner ailleurs sous l’impulsion du terrorisme occidental.

Les peuples qui luttent contre l’exploitation et pour leur indépendance ne connaîtront plus jamais la paix. Des Amériques en Asie en passant par l’Afrique, des torrents de sang coulent parce que l’Occident doit avoir la paix et jouir des biens qu’il vole chez les autres. Que de guerres ! Que d’agressions !

Ce vieux terrorisme qui permet à l’Occident de s’enrichir et de dominer le monde, s’est abattu sur les Indiens dans leur Amérique natale aussitôt découverte par Christoph Colomb en octobre 1492. Ce peuple inoffensif, croyant en la vertu de l’hospitalité, a accueilli la mort sans s’en rendre compte dès le départ. Avant qu’il se réveille et veuille combattre les envahisseurs, il est totalement détruit. Son espace est occupé et radicalement transformé. Les autochtones sont rayés de la carte par le terrorisme occidental.

Ayant besoin de main-d’œuvre et de serviteurs pour combler le vide semé en Amérique et dans les colonies, les terroristes avaient jeté leur dévolu sur l’Afrique. Pendant quatre (4) siècles, les africains n’auront plus jamais la paix. Des guerres, des pillages, des incendies de villes et de villages, des razzias, des rapts nocturnes et autres actes du genre étaient déclenchés contre les africains. Dans le genre du terrorisme, l’occident, inventif, est allé jusqu’à utiliser de nouvelles armes de destruction massive à l’instar de l’alcool[1], grisant ainsi des millions de personnes qui s’étaient réveillées dans les fers dans les cales de bateaux. Des rois, des princes, des hommes, des enfants, des jeunes, des femmes enceintes s’étaient retrouvés enchaînés et conduits dans « l’univers concentrationnaire » des îles et des Amériques.

Ce terrorisme opéré la bible à la main, la « science » en bandoulière et les canons au point, a décimé l’Afrique et l’a plongée dans la déchéance avec des séquelles psychologiques indélébiles. Espérant se disculper, on inventa le roi africain qui volontairement vendit ses propres sujets et on minora le coût démographique de cette terreur de masse. 

Etant entendu que le terrorisme européen s’est doté d’armes redoutables à la fois pour commettre ses crimes et s’accorder une immunité, la récidive survient. C’est ainsi qu’après le terrorisme esclavagiste, une nouvelle terreur s’est abattue sur l’Afrique avec la colonisation. Soumettant des millions et des millions d’africains à son service exclusif, l’Europe s’est imposée en Afrique à coup de massacres coloniaux, des guerres de tout genre, des coups de fouet, des impôts de tout genre. Les européens coupèrent des têtes, des pieds et des mains aux noirs dans leur propre pays[2]. Ce terrorisme avait poussé des millions d’africains à fuir leurs villes et villages pour s’abriter dans des forêts où il les suit pour les massacrer.

Face à ces massacres incessants, des masses africaines s’étaient organisées pour lui barrer la router. Mais, peine perdue. De nouveaux massacres furent commis. Toutes les figures de la résistance contre ce terrorisme avaient été présentées comme des terroristes (comme Mandela le fut jusqu’en 2008) et tuées. A titre d’exemple, pour atteindre les plus dignes résistants sur le sol du Cameroun, la France, championne en terrorisme coloniale dressa des camps de concentration où elle parqua des populations[3].

Qui peut ignorer ce que l’Europe et ses cousins germains occupant l’Amérique avaient fait et font encore en Asie et surtout dans les pays arabo-musulams ? Que de guerres ! Que d’agressions ! Que de pillages !

C’est ce terrorisme là qui a frappé la Libye depuis le mois de février 2011. Ce terrorisme occidental a frappé et a détruit l’un des rarissimes pays les plus prospères sur le continent africain. Il a atteint son dirigeant Mouammar Kadhafi.

Mais le terrorisme occidental a des partisans y compris au sein des peuples qui en sont les victimes. Pourquoi ? Parce que les terroristes occidentaux recrutent sous le coup de la propagande sous le manteau puant des mythes de « droits de l’homme », de la « liberté » et de la « démocratie » et font miroiter à leurs collaborateurs locaux des bribes de pouvoir. Au nom de ce pouvoir colonial manifestement sans pouvoir, des hommes et des femmes s’allient à la terreur et livrent leurs propres terres et les peuples dont ils sont issus à la mort de masse, au pillage et à la misère chronique. Ils installent et consolident la dépendance mortelle et le sous-développement dans des territoires qu’ils gouvernent en leur qualité de satrapes. Comme la terreur occidentale n’élève à l’honneur que celles et ceux qui lui sont soumis, ces satrapes se font adouber par leurs gourous qui les accueillent dans leur palais et leur rendent visite dans les satrapies.

Kadhafi est assassiné. Mais, le terrorisme occidental n’a pas triomphé. Il a vaincu un résistant comme ce fut le cas avec l’assassinat de Nasser, de Sylvanus Olympio, de Lumumba, de Biko, et plus loin de Behanzin, de Samory et de tant d’autres résistants anonymes massivement tués. Ce terrorisme n’a pas triomphé et ne triomphera jamais pour la simple et bonne raison que la résistance qui lui est opposée ne se réduit pas à une personne, aussi immense fut-elle. Elle est systémique et populaire. Si c’était une question d’individus, l’assassinat des précurseurs comme Samory, Behanzin…aurait découragé tant d’autres.

Au final, n’est-il pas un acte héroïque de mourir en résistant que vivre à genou devant des maîtres qui n’en sont pas ? Plutôt mourir et rejoindre Olympio, Nasser, Nkrumah, Sékou Touré, Lumumba, Sankara, Nyerere, Biko, Malcolm, King...que vivre sous la férule des terroristes comme Obama, Sarkozy et Cameron et leurs chiens de chasse. Se faire capturer et livrer à une parodie de justice par ce trio historiquement insignifiant aurait été le plus insoutenable des affronts que Kadhafi aurait eu à subir. Mieux vaut rejoindre les ancêtres que vivre en prisonnier et comparaître devant le tribunal de la terreur sous les oripeaux de l’ONU, avec comme procureur la marionnette Moreno Ocampo accompagné des qatari et quelques libyens ayant un appétit fou de représenter localement le pouvoir colonial[4].





[1] Observations sur la traite des nègres, Carl Wadström, 1794-1995.
[2]  Les fantomes du roi leopold : un holocauste oublié, Adam Hochschild, 1998.
[3]  Maurice Delauney, haut-commissaire au Cameroun, reconnait l’édification de camp de concentration, avec cette citation terrible, (voir le Canard Enchainé du 27/04/2011 « Une guerre Française cachée pendant 40 ans » page 3) : « J’avais été prisonnier en Allemagne, je savais comment ça se passait ! J’avais fait un camp à Bangou (Cameroun) avec des barbelés, des miradors ». Voir aussi, le film : Cameroun (Autopsie d'une indépendance) sur http://www.dailymotion.com/video/xf0o5a_cameroun-autopsie-d-une-independanc_webcam
 [4] Témoignage du secrétaire général de la ligue libyenne des droit de l’homme Dr Sliman Bouchuiguir dans un entretien avec Julien Teil, à voir sur http://www.laguerrehumanitaire.fr/

mercredi 12 octobre 2011

LIBYE: Les loups débarquent.

Attention, ça va saigner. Les loups sont arrivés dans le poulailler libyen. Le néolibéralisme débarque après les bombes. Exactement comme dans les années 1800. Les armes ouvrent la voie des marchés et des sources d'approvisionnement en matières premières aux entreprises. Belle illustration d'une guerre humanitaire. 

Ecoutez bien Lellouche: la Libye est à nous français et Anglais!!!!

L'AFRIQUE ENVOIE LA FRANCE EN PHASE FINALE DE L'EURO 2012.

Face à une équipe de Bosnie-Herzégovine bien organisée et joueuse, la France a une fois encore fait recours à ses colonies pour pouvoir triompher. Comme quoi, les tirailleurs sénégalais des temps modernes sont toujours à l'oeuvre.



Comme si leurs pays d'origine ne méritent ni leurs talents, ni de médailles, encore moins de grandeur –tout au moins en sport- ces footballeurs ont choisi de vendre leur âme au plus offrant et récoltent ainsi le prix de leur indignité. Quand ils gagnent de médailles, ils sont des héros français, mais quand ils perdent, il faut les lapider, les vouer aux gémonies, leur  rappeler leur origine ou les vendre comme Chicken George aux temps de l'esclavage.


Ces footballeurs noirs de l'équipe de France, on a beau leur signifier qu'ils ne sont pas français, ils ne cessent pourtant de pleurnicher de n'avoir pas été sélectionnés pour porter le maillot tricolore. On a beau les insulter, ils continuent pourtant de lécher les bottes de leurs maîtres et celles des maîtres de leurs ancêtres. On a beau maltraiter leurs "frères de couleur" en France, les jeter en méditerranée pour contenir "l'immigration clandestine", les parquer dans des ghettos, les traiter de « racailles » à nettoyer au Karcher, leur attribuer des « odeurs et du bruit » eux pourtant ne cessent de s’afficher en français plus français que les Gaulois, assimilés jusqu’à la moelle, riches et coupés de leur peuple qui sans doute leur inspire la honte. On a beau soutenir des dictateurs contre leur peuple d’origine et la France pour laquelle ils se battent a beau piller, dévaliser, affamer, humilier et meurtrir les populations desquelles ils sont issus, ils n’en ont rien à foutre ; eux se disent français et considèrent ce qu’ils appellent souvent « ces gens-là » en Afrique comme des malheureux auxquels il faut offrir des miettes de dons pour mieux entretenir leur image par la communication par "l'humanitaire". Jamais, il ne leur vient ou viendra à l’esprit de lever le petit doigt, ni d’utiliser leur position pour dire leur colère contre des hommes politiques, des journalistes, des philosophes, des artistes… ouvertement racistes qui passent leur journée à discriminer et à insulter leurs congénères. Dans leur petit confort de gladiateurs des temps modernes nourris pour gagner des combats pour le maître, ils n’hésitent pas à prendre parfois sa défense en prétextant qu’ils n’ont pas de « mission politique ». Leur seul devoir, c'est de jouer au foot et se taire. Etrange conception de la politique donc ! Leur devoir se résume ainsi : ne jamais utiliser leur tête, mais leurs pieds.


 Komla KPOGLI

lundi 10 octobre 2011

Maghreb : des révolutions inabouties et sous contrôle.


 Pour éviter que les peuples qui bouillonnaient sous le couvercle des dictatures sanguinaires considérées - de mauvaise foi et cyniquement - comme remparts contre un islamisme « radical » alibi, finissent par accomplir des soulèvements qui seraient hors de contrôle, il fallait prendre la situation en main. Canaliser les révoltes voire les organiser pour qu’elles servent au mieux les intérêts jusque là défendus par les satrapes de la région.

En Tunisie, après quelque hésitation ou soutien à Ben Ali et son système, « les maîtres du monde » se sont vite aperçu qu’ils peuvent parvenir à la même fin en allant finalement dans le sens des mouvements populaires qui, après une longue couvaison, plutôt, un long étouffement, éclatèrent. Si révolutions, il doit y en avoir, qu’elles se fassent contre « nos amis le dictateurs », qu’elles les emportent mais qu’elles se fassent « avec nous et garantissent nos intérêts multiformes», semble-t-on percevoir. Pour arriver à cela, il fallait former une poignée de jeunes aux techniques de la révolution comme on en a connu dans les Balkans avec des révolutions « fleuries » ou dites de velours avec comme agenda caché de retirer des griffes russes ces pays pour les placer, slogans de liberté et de démocratie à l’appui, dans l’orbite des occidentaux.

Aussi bien en Egypte qu’en Tunisie, pour court-circuiter les peuples dans leur élan, « les maîtres du monde » ont tactiquement et habilement tourné le dos à leurs poulains qu’ils pressèrent de lâcher le pouvoir. Ces « exigences » en apparence en conformité avec le vœu des masses révoltées résultent en réalité d’un calcul rigoureux. Demander et obtenir, avec la rue, le départ des tyrans pour pouvoir mieux maîtriser la suite des évènements. Obtenir, en somme, la disparition des personnes « indésirables » pour conserver le système et les régimes. C’est ainsi qu’après le départ du pouvoir de Ben Ali et Hosni Moubarak, deux joyaux présentés par leurs parrains comme « les meilleurs élèves de la région », le système n’a pas bougé fondamentalement. C’est peu dire si on est dans « le roi est tombé, vive le roi » aux lendemains de ces révolutions inabouties et maîtrisées nommées "printemps arabes".  Mais visiblement, les peuples ont compris le jeu notamment en Egypte où ils n'ont jamais cessé de manifester en vue de l'atteinte des objectifs nationaux dont la fin du système et non seulement le départ d'un homme et de son clan.
 
LA SUITE PROCHAINEMENT.......

Komla KPOGLI